Strangeness and charm

« Ce n’est pas con au moins tu sais, parce que au moins si tu meurs un jour, je serais ou il faut t’enterrer vu que je ne compte pas mourir avant un bon moment. »

Encore une fois, je tentai de lire entre les lignes. Je n’étais pas vraiment certaine de la manière dont je devais prendre sa réponse. Est-ce qu’il insinuait qu’il n’aurait pas de problème à m’y enterrée ? Je balayai rapidement cette pensée de mon esprit lorsque Damon arrêta le véhicule et sortie de la voiture. J’étais soulagée de le voir agir ainsi, cela faisait un mois que j’attendais qu’il se fâche, qu’il ne fasse pas comme si tout allait bien. Je n’appréciais pas que les gens n’expriment pas leurs émotions et surtout pas un vampire qui pouvait être dangereux. Je devais analyser la situation de tous les angles, est-ce que je devais sortir de la voiture, est-ce que je devais le confronté ? Au moins je n’avais pas à m’inquiéter, il ne me tuerait probablement pas et puis, même s’il tentait, je pourrais probablement l’en empêcher. Je sortie de la voiture et referma doucement la portière avant de m’avancer vers Damon. Par ou devrais-je commencer ? Quels mots pouvaient apaiser un vampire complétement détruit ? Je levai les yeux vers le ciel, le soleil était pratiquement complètement disparu à l’horizon et on pouvait déjà y voir les étoiles. C’est en observant ces astres, toujours brillants, toujours là pour guider notre chemin et cela bien qu’ils soient en réalité éteint depuis des millions d’années, que je réalisai que la seule chose que je pouvais dire était la vérité. Que tout comme les étoiles, j’étais toujours présente, mais que cela faisait bien longtemps qu’Anastasia était morte, elle ne reviendrait pas… Maintenant, je n’étais que l’ombre de moi-même, j’aurais dû mourir dans mon petit village, vieille et ridée, il y a bien des années et qu’en réalité, à l’intérieur je me sentais complètement vidée de toute lumière.

« Damon…. » Je fixais mes pied, comment le regarder en face alors que je savais à quel point il m’en voulait. « Est-ce que tu sais comment je fais pour avoir cette apparence, pour être en vie ? » Si on pouvait appeler cela vivre… « Il y a deux manière pour une sorcière d’être ‘Immortelle’. La première, celle qui est la plus utilisé et par les sorcières pratiquant la magie noire. Il s’agit de prendre la vie d’un homme pour lui voler les années qu’il lui restait à vivre…La deuxième, la mienne, n’est pas une technique permise à toute les sorcières, les esprits doivent accepter de protégé ton âme et ton corps…Mais cela me demande beaucoup d’énergie et pour récupérer le plus d’énergie que possible, je dois me faire ma propre version de la belle au bois dormant. Je m’enferme dans un monastère et attend que les esprits me donne la permission de vivre…C’est ce qui est arrivé il y a quatre-vingt-dix ans… » Et je me reteins de lui dire que si j’avais su que cela allait être aussi difficile de vivre, j’aurais remercié les esprits et aurait choisi de vieillir et de mourir.

Une partie de moi souhaita que les esprits entendent mon cris silencieux, qu’ils comprennent à quel point je leurs en voulait de ne pas me laissé vivre et mourir en paix. Combien de siècle allaient-ils se jouer de moi ainsi ? J’en avais marre d’être leur esclave. Surtout depuis que la seule personne sur terre que je connaissais ne voulait plus rien savoir de moi. Silas pouvait bien réduire à néant l’équilibre du monde, je m’en fichais bien, à cause de ces foutus esprits, j’avais tout perdu, ma famille, mes amis, une des seules personnes que j’aie aimé pendant des siècles et surtout ma liberté.

Je tournais le dos à Damon depuis un bon moment, et comme si sa colère était contagieuse, j’éclate à mon tour. Mais moi, ce ne fut pas de manière si silencieuse. Bientôt, on ne voyait plus les étoiles, le tonnerre était de plus en plus fort et quelques éclaires traversèrent le ciel avant même que la première goutte d’eau touche le visage d’Ana. Jamais elle n’avait manqué de contrôle sur ses pouvoirs, mis à part à cet instant. Je me retournai vers lui.

« Mais avoir su que le fait que je sois en vie allait te décevoir, j’aurais peut-être dû me laissé mourir il y a quatre-vingt-dix ans. Après tout, c’est un peu dépassé l’ancienne copine que revient dans le paysage, j’aurais peut-être dû laisser ça à Katherine Pierce. Aurais-tu préféré que je sois un vampire ? Cela aurait peut-être été plus simple pour toi d’accepter le fait que je sois toujours vivante. En fait, j’imagine que tu m’aurais planté un pieu dans le cœur depuis bien longtemps si cela avait été le cas.»

Je m’éloignai de la voiture et commença à marcher dans la direction opposé à notre destination. Je n’étais pas morte et c’est lui que j’avais appelé pour venir m’aider, j’aurais pu demander de l’aide à n’importe qui d’autre, mais non, j’avais appelé Damon Salvatore avec la brillante impression qu’il allait être heureux de me voir en vie. J’avais eue tort. Un siècle, ça change quelqu’un. Si seulement il s’avait que dans mes bagages se trouvait une boite avec tous mes plus beaux souvenir de l’époque, peut-être qu’il comprendrait enfin que je n’avais pas faire une croix sur lui à l’époque… Je fis demi-tour et me retrouva face à lui.

« Tu crois être le seul à souffrir ? Dit toi une chose, tu as encore ta famille, ton frère. Moi je n’ai plus personne sur cette terre. Tu crois tout connaitre de la solitude, essaie d’être seul durant 900 ans. » J’ouvris la porte de la voiture et en sortie mon sac.

« Si tu ne peux pas me pardonner le fait d’avoir disparue à l’époque. Pourquoi devrais-je te pardonner de ne pas avoir tenté de me chercher ? Merci pour la balade en voiture, je vais me débrouiller seule, c’est toujours ainsi que j’avais réussi dans la vie avant de te connaitre, je crois encore pouvoir le faire. »
Une fois de plus je lui tourna le dos et commença a marcher sous la pluie.

Strangeness and charm

Nous étions trempés de la tête aux pieds et je tentais du mieux que je le pouvais de me concentrer pour calmer la tempête, mais en quelques jours seulement j’avais accumulé assez d’énergie négative pour que cette tempête devienne un ouragan. Il croyait que c’était un concours ou quoi ? Mon but n’était pas de savoir lequel de nous deux était le plus misérable, mon but était simplement de lui faire réaliser qu’on avait tous eu le cœur brisé un jour. C’était si simple pour lui, j’aurais dû choisir d’avoir à tuer quelqu’un une fois tous les dix ans pour rester immortelle et ne pas avoir à disparaitre. Il prit la peine de me démontrer à quel point c’était simple de tuer quelqu’un, il s’avait à quel point j’avais horreur d’assister à ce genre de démonstration et je voyais dans ses yeux qu’il s’en rappelait très bien… Comment lui expliquer que j’avais déjà le sang de bien des gens sur mes mains et que je n’avais pas l’intention d’en ajouter à la liste volontairement… La première personne que j’avais tuée sur cette terre, était semblable à Katherine et même Elena, il s’agissait de Tatia… J’avais créé la malédiction des doubles Petrova que ce soit indirectement ou pas. À mes yeux, j’étais responsable de tous les meurtres commis par les originaux, ainsi que de tous les vampires du monde. J’étais responsable du premier humain qu’il avait dû tuer pour compléter sa transformation, responsable pour tous ses problèmes… Toutes ses pensées n’aidaient pas à calmer mes esprits. Alors que je préparais une réplique cinglante, un éclair frappa un arbre tout près de moi, sous l’impact de l’éclair il se mit a penché vers la route comme s’il s’agissait d’une barrière naturelle entre nous deux, il se retrouva sur le sol entre Damon et moi. Lorsque l’arbre frappa le sol, un micro tremblement de terre en découla et je perdis l’équilibre me retrouvant à mon tour sur l’asphalte. Je ne pus réprimer un fou rire, le pire moment pour se retrouver sur le sol était probablement lorsqu’il était trempé et surtout lorsqu’on tentait de tenir tête à un vampire qui pouvait nous tuer en claquant des doigts. Je levai les yeux au ciel avant de me coucher sur le sol, c’était quelque chose qui me calmait et que j’avais appris de Damon.

Qu’est-ce que j’avais fait pour me retrouver dans cette situation ? J’avais tout simplement eue peur de mourir. Aujourd’hui je me faisais pratiquement dire que j’aurais dû l’acceptée au lieu de jouer à cache-cache avec l’ange de la mort. Une fois de plus je faillis m’étouffer tellement je riais, je venais de pensé qu’au moins un des problèmes de Damon aurait été réglé si l’arbre avait tombé seulement un mètre de plus dans ma direction. Le vent commençait à se calmer, j’avais dépensé toute mon énergie et je n’avais plus les forces d’être en colère. Je n’avais pas envie de retourner dans cette foutue voiture, nous étions probablement sur le point de nous entre-tué, mais c’était la plus longue conversation que nous avions eue en un mois, en fait, c’était la plus longue conversation que j’avais eu avec quelqu’un en plusieurs années et je n’avais pas envie que cela se termine. Peut-être que c’était parce que je n’avais pas eue le temps d’oublié les sentiments que j’avais pour lui, contrairement à lui qui semblait m’avoir oublié depuis longtemps, mais je savais que lorsque nous arrivions à Mystic Falls j’allais avoir à faire face à la fameuse Elena et je n’avais aucune idée de comment m’y préparer. Je ne savais pas quoi lui dire… Je n’étais pas pour lui dire : Hey, je suis Ana, j’ai connu Damon il y a longtemps et je suis encore amoureuse de lui, ce que j’aimerais t’arracher le cœur pour avoir brisé ce qui restait du sien . Non c’était impossible, j’allais devoir m’arranger pour ne pas la croiser trop souvent. Je n’osais pas non plus penser à Stefan Salvatore, la dernière fois que je l’avais vue, il avait voulu me tuer alors que tout ce que je voulais c’était l’aider. Heureusement, Stefan n’avait aucune idée de qui j’étais à l’époque et n’avait donc pas pu en parler à son frère. Je n’imaginais pas ce que Damon aurait pensé de ma petite mission secrète de l’époque, il m’aurait probablement rit au visage s’il avait su...

Je ne sentais presque plus mes membres, peut-être était-ce dû au fait que j’étais trempé de la tête aux pieds, que la nuit s’était bien installé depuis quelques minutes et que toute mon énergie était passé sur Damon, mais j’étais bien étendue sur le sol. Je pouvais même voir les étoiles au travers de quelques nuages. J’avais envie de tout abandonner, de laissé le monde s’entretuer et de me retrouver sur une ile à vieillir en paix, de laissé Silas réduire à néant tout ce que je connaissais et de me dire; tant pis, c’est de ta faute de toute manière. Je n’avais pas envie de m’habituer aux nouvelles technologies et aux nouvelles manières de parler. Je ne voulais pas m’inventer une nouvelle vie, je ne savais même pas qui je serais à Mystic Falls, une enseignantes, une chirurgienne ou bien une libraire ? Pourquoi je n’avais pas ne famille, comment je connaissais les Salvatores, pourquoi j’avais choisi Mystic falls ? Je n’avais pensé à rien de tout cela et franchement, je n’en avais pas du tout envie et je voulais rester étendue sur le sol encore quelques minutes, est-ce trop demander ?

Je regardais les nuages et prenait de grandes inspiration en tentant de faire disparaitre la tempête. Pour lui cela faisait quatre-vingt-dix ans, pour moi, cela faisait seulement 2 mois. Je comprenais qu’il soit en colère contre moi, mais il ne réalisait pas à quel point je souffrais depuis un mois. De voir la personne qu’on aime, être une personne complètement différence du jour au lendemain, ce n’est pas la chose la plus simple à accepter sur cette terre. De réaliser que tout ce qu’on croyait là pour toujours était malheureusement disparue et ce, probablement à jamais. Cela me brisait le cœur chaque fois que je regardais dans ses yeux. Pourquoi fallait-il que je sois tombé amoureuse du seul vampire sur cette terre qui avait ces yeux-là, pourquoi. Avait-il fallu que je m’amourache de la seule personne sur cette planète qui allait venir me chercher et ce même s’il me détestait pour l’avoir abandonné…À cet instant, je me surprise à penser que j’aurais probablement tombé amoureuse de la meilleure personne pour moi s’il avait été humain, j’aurais volontairement choisi d’être mortelle pour finir mes jours avec lui si cela avait été le cas… Malheureusement, il était immortel et je ne n’avais pas encore la liberté de mourir, à l’époque j’avais vue cela comme un cadeau, maintenant je vois cela comme une véritablement malédiction. Alors que moi je n’avais pas eu le temps de l’oublié, lui avait eu droit a quatre-vingt-dix ans pour m’en vouloir et passé à autre chose.

Je l’entendais marmonner, mais je m’en fichais royalement. J’étais blessé et même si je savais qu’à ses yeux je n’en avais pas le droit, je ne pouvais pas m’en empêcher. Pour moi, cela ne faisait pas si longtemps que ça qu’il m’avait proposé d’aller à Paris avec lui, il devait d’ailleurs y avoir été avec une autre femme et je devais m’y faire. Pour moi, cela ne faisait pas quatre-vingt-dix ans qu’il m’avait souhaité bonne nuit tout en déposant un baiser sur mon front pour la toute dernière fois, cela ne faisait que quelques mois, mais j’avais l’impression que c’était hier. Nous n’avions pas passé le même temps séparés et je ne pouvais pas accepter qu’il soit passé à autres choses, même si je savais que tout était de ma faute.

Heureusement, il pleuvait toujours et cela camouflait mes larmes silencieuses. Je ne voulais plus lui parler. Égoïstement, je ne voulais pas lui avouer que j’étais complètement brisée et que tout ce que je voulais c’était de me retrouver dans ses bras, juste pour me sentir en sécurité, une bonne fois pour toute dans ce monde de maniaques qu’était devenu la planète.

Strangeness and charm

Le gout du sang da ma bouche me pris par surprise. J’avais toujours détesté ce gout de fer que Damon venait de me forcer à boire et ma colère, quelques instant plus tôt évanouie, refis surface en quelques secondes. Ma réaction me fit soudainement penser à un volcan et immédiatement je repris le dessus sur mes émotions. Il n’avait aucun droit de faire ce qu’il venait tout juste de commettre, il ne comprenait tout simplement pas. Je me tenais debout du mieux que je le pouvais, je me demandais s’il avait vraiment l’intention de me tuer et pendant une seconde j’ai eu cette impression qu’il était sérieux. Je n’avais plus les forces de me défendre et il me menaçait de me tuer, j’imagine qu’après quatre-vingt-dix ans de silence, c’était les émotions accumulés qu’il le faisait agir de la sorte et connaissant Damon, lorsqu’il agissait sous une impulsion, parfois il faisait des choses qu’il finissait par regretter le lendemain. Je ne voulais pas être l’une des victimes de ses impulsions. S’il croyait que je me plaignais de ma situation, c’est qu’il ne s’était jamais retrouver dans un monde qui lui était inconnu, enfin, mis à part lors de sa transformation.

Je n’avais aucun contrôle sur l’expression que mon visage portait, c’était un mélange entre le dégout, la surprise, la déception et un cœur brisé. En continuant de fixer Damon, je marchais tranquillement vers la voiture, histoire de ne pas me retrouver une fois de plus sur le sol et qu’il ait avantage une fois de plus sur moi. J’ouvris la porte de la voiture beaucoup plus violement que je croyais possible avec mes forces affaiblies et claqua celle-ci encore plus fort une fois assise à l’intérieur. Passant entre les deux sièges je pris place à l’arrière en prenant bien soin de mettre sa chère glacière sur le siège avant. Il voulait un traitement de silence ? C’est ce que je m’apprêtais à lui donner. Je ne l’avais pas enfermé dans une cage durant quatre-vingt-dix ans, j’aurais pu écouter la sorcière jalouse qui me chuchotait à l’oreille que si je le laissais partir, il ne me reviendrait jamais.

Je sorti un chandail sec de mon sac et l’enfila part dessus mes vêtements mouillés afin de me réchauffer. J’observais discrètement Damon et puis après avoir retiré mes souliers trempés, je pris soudainement conscience que j’avais encore du sang sur le visage, la pluie n’ayant pas tout fait disparaitre. Une fois de plus, une attaque de larmes que je ne pouvais pas contrôler forma des rivières sur mon visage et le gout salé de mes larmes se mélangea au gout de rouille du sang de Damon. J’avais, à cet instant, peur de me retrouver dans cette voiture avec l’ainé des Salvatore, je n’avais plus assez de force pour me protégé, et je ne voulais pas mourir immédiatement, contrairement à ce qu’il croyait. Je voulais vivre une vie normale, mourir de vieillesse dans mon sommeil. Je ramassai un t-shirt et tenta de faire partir le sang qui peignait toujours mes lèvres. Jamais je n’aurais cru que le voyage aurait été si mouvementé, mais encore une fois, j’étais naïve de croire qu’il m’aurait pardonné.

J’enfilai mes écouteur et appuya sur « play » et une douce musique ce mis à jouer, « Time of our lives de Tyrone Wells », rien pour calmer mes larmes. Un peu gamine, moi ? Pas du tout, je ne savais simplement pas comment réagir à cet attaque de Damon, et ce n’était pas comme si j’avais ailleurs ou allé, ce n’est pas comme si je pouvais claquer des doigts et me retrouver à l’autre bout du monde.